MYELAXAT
Etude MYELAXAT Prévention des thromboses
Sujet de l'étude : apixaban (Eliquis®)
anticoagulant oral
Âge : tous
Ligne de traitement : 1ère ligne ou rechute
Inclusions : closes
Objectifs et évaluations :
Les traitements immunomodulateurs comme la thalidomide, le lénalidomide (Revlimid®) ou le pomalidomide (Imnovid®) accroissent le risque de phlébites et d’embolie pulmonaire. De ce fait, lorsqu’un traitement de ce type est débuté, les patients reçoivent en parallèle un traitement anticoagulant quotidien par voie sous-cutanée ou un antiagrégant plaquettaire selon les facteurs de risque.
L’objectif principal recherché est d’évaluer l’efficacité d’un nouvel anticoagulant oral, l’apixaban(Eliquis®), pour réduire l’incidence des complications thromboemboliques veineuses (TEV), c’est-à-dire des phlébites et des embolies pulmonaires, chez des patients traités pour un myélome par IMiDs (thalidomide, lénalidomide). L’incidence des complications hémorragiques liées à ce traitement sera également évaluée.
Les objectifs secondaires visés sont d’une part l’incidence des complications TEV et hémorragiques selon le risque thrombotique initial des patients (bas ou haut risque), et selon que le traitement par IMiDs soit un traitement de première ligne ou de rechute, et d’autre part l’incidence des thromboses artérielles (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral…).
Présentation :
Pour des patients traités pour un myélome en 1ère ligne ou en rechute
Les inclusions dans cet essai sont prévues de mai 2014 à 2016
L’apixaban appartient à une nouvelle classe d’anticoagulants administrés par voie orale, contrairement à l’héparine de bas poids moléculaire (HBPM) qui est injectée en sous-cutané, voire en intraveineux, car elle n’est pas absorbée par voie digestive.
Ces nouveaux anticoagulants agissent à différents niveaux de la coagulation, et ils ont une efficacité anticoagulante similaire à celle de l’héparine avec une réduction minime des complications hémorragiques, qui sont le risque majeur de tout traitement anticoagulant.
La coagulation du sang, déclenchée pour arrêter une hémorragie, est un processus complexe, une cascade de réactions, faisant intervenir une douzaine de substances toutes indispensables (facteurs numérotés de I à XIII), aboutissant à la formation de caillots sanguins. L’apixaban a une activité dirigée vers le facteur Xa. D’où le nom de l’étude MYELAXAT : MYEL pour myélome, AX pour anti-X et AT pour anti-thrombose.
Audio :
Interview audio (durée 01’55’’)
Titre : «Mieux connaître l’incidence des thromboses dans le myélome et les prévenir »
Dr Brigitte Pégourié, CHU Grenoble, Investigateur coordonnateur de l’essai.
Résultats de l’essai en 2016 :
Entre mai 2014 et janvier 2016, 105 patients provenant de 27 centres en France ont été inclus dans cette étude. Les patients ont été suivis pendant 6 mois et tous les évènements thrombo-emboliques ont été enregistrés. A ce jour aucune embolie pulmonaire n’a été observée et 3 cas seulement de thromboses ont été répertoriés sous apixaban. Concernant le versant hémorragique (effet indésirable de l’apixaban puisque traitement anticoagulant), seulement une hémorragie sévère a été observée, nécessitant un arrêt du traitement.
Les résultats définitifs seront connus à la fin de l’année. Si l’apixaban s’avère aussi efficace que les anticoagulants par voie sous-cutanée et s’il ne présente pas d’effet indésirable hémorragique notable, il pourrait par la suite remplacer les injections sous-cutanées d’anticoagulants ce qui améliorerait certainement la qualité de vie des patients