JNM 2024
MOOC Myélonet

RECHERCHE D'UN ESSAI

METRO
Étude METRO Risque de thrombose et traitement du myélome

Sujet de l'étude : étude risque de thrombose et traitement du myélome
Âge : tous
Ligne de traitement : 1ère ligne
Inclusions : closes

Objectifs et évaluations :

L'objectif principal recherché est de mesurer les variations de la fabrication de thrombine (enzyme impliquée dans la coagulation sanguine), lors des 3 premiers cycles du traitement initial de chimiothérapie chez des patients atteints de myélome. 

Les objectifs secondaires visés sont d'estimer le nombre de phlébites et d'embolies pulmonaires (appelées aussi événements thromboemboliques veineux, c'est-à-dire apparition dans les veines de caillots de sang qui peuvent migrer jusqu'au poumon), dans les 9 premières semaines de traitement, et de mesurer les variations, après 3, 6, 9 semaines de traitement, d'autres protéines en relation avec la coagulation, comme par exemple un déficit d'une protéine anticoagulante du sang, la protéine S. Il s'agit d'essayer de mieux comprendre le mécanisme par lequel le risque de thrombose augmente. 
 

Présentation :

Pour des patients atteints de myélome nouvellement diagnostiqués et devant être traités par chimiothérapie.
Les inclusions dans cet essai sont prévues de janvier 2012 à fin 2013.

Les patients atteints de myélome ont un risque augmenté d'événements thromboemboliques veineux (phlébites ou embolies pulmonaires), en particulier pendant le traitement d'induction en première ligne avec le thalidomide ou le lénalidomide (Revlimid®) surtout quand ils sont associés à la dexaméthasone. Le risque est accru durant les 3 premiers mois de traitement.
Le bortézomib (Velcade®) semble plutôt avoir un effet protecteur de thromboses.

Le but de cette étude est de mieux comprendre par quelles anomalies de la coagulation ce risque est augmenté, quels sont les patients les plus à risque de thrombose, et quels traitements pourraient être proposés pour prévenir ces complications.

Dans cette étude, la fabrication de thrombine est évaluée à l'aide d'une technique encore expérimentale, appelée thrombinographie, pendant les 3 premiers cycles de chimiothérapie. Normalement la thrombine n'est produite que là où il faut et quand l'organisme en a besoin (pour coaguler le sang au niveau d'une blessure et arrêter l'hémorragie). Si la thrombine était toujours présente dans le sang, elle provoquerait immédiatement des caillots, et des accidents comme un infarctus.

La coagulation sanguine est l'aboutissement d'une série de réactions chimiques qui interviennent en cascade.

La thrombine est une enzyme finale de cette cascade et transforme le fibrinogène (protéine soluble du sang fabriquée par les cellules du foie) en brins de fibrine insoluble. Elle active également les plaquettes, petites cellules du sang qui s'agglutinent pour participer à la formation du caillot sanguin.

L'étude de la fabrication de thrombine par thrombinographie permet donc d'avoir un reflet global de la coagulation et d'identifier les patients qui ont une coagulation plus importante justifiant un traitement préventif des thromboses, et à l'inverse d'identifier les patients qui n'ont pas besoin de ce traitement supplémentaire car leur fabrication de thrombine est peu ou pas modifiée lors de la chimiothérapie.
 

Audio :

Interview audio du Dr Emilie Chalayer CHU Saint-Etienne, CIC-EC
Coordinatrice du projet (durée 2' 35'')
« Cibler les malades à risque de phlébite et d'embolie pulmonaire. »

Téléchargement des documents complémentaires en PDF :

Détails de l'étude

Centres ouverts en France

Liens supplémentaires :

Fiche (en anglais) sur clinicaltrials.gov

Fiche (en français) sur le site e-cancer