IFM/DFCI 2009
IFM/DFCI 2009 Lénalidomide, bortézomib et dexaméthasone (VRD) contre autogreffe
Sujet de l'étude : étude chimiothérapie VRD versus autogreffe
Âge : moins de 65 ans
Ligne de traitement : 1ère ligne
Inclusions : closes
Objectifs et évaluations :
L’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques est le traitement standard de première ligne des patients jeunes (<65ans) souffrant d’un myélome multiple. Cependant, avec l’émergence des nouvelles thérapies et l’association désormais quasi systématique de 3 médicaments en traitement d’induction : inhibiteur du protéasome, immunomodulateur et dexaméthasone les résultats sont également bons. Il est donc légitime de se poser la question de l’autogreffe pour ces patients.
L'objectif principal est de comparer la survie sans progression de la maladie entre 2 groupes de patients, l'un traité par un protocole sans autogreffe, associant lénalidomide (Revlimid®), bortézomib (Velcade®) et dexaméthasone (VRD), l'autre comprenant un traitement intensif avec autogreffe.
Les objectifs secondaires visés sont d'évaluer le taux et la durée de réponse aux traitements, la survie globale et la tolérance , et de définir le meilleur traitement selon le profil génétique de la maladie.
Présentation :
Pour des patients d’âge inférieur ou égal à 65 ans, dans le traitement initial (en 1ère ligne) du myélome.
Les inclusions dans cet essai sont terminées.
Depuis 15 ans, le traitement intensif avec autogreffe est le traitement de référence du sujet jeune au diagnostic. Avec l'arrivée de nouveaux médicaments, l'autogreffe est-elle toujours nécessaire ?
Cette étude compare une association de molécules récentes, le protocole VRD (bortézomib-Velcade®, lénalidomide-Revlimid® et dexaméthasone), à un traitement intensif avec autogreffe de cellules souches périphériques en 1ère ligne dans le traitement du myélome chez des patients d'âge inférieur ou égal à 65 ans.
Le traitement intensif avec autogreffe sera toujours justifié s'il permet de prolonger de 9 mois la survie sans progression par rapport aux 8 cures de VRD.
Audio :
Lénalidomide, bortézomib et dexaméthasone (VRD) contre autogreffe.
Interview audio du Pr Michel ATTAL, Toulouse, coordinateur de l'essai. (durée 3'18'') :
« Faut-il toujours greffer en 1ère ligne ? »
Résultats de l’essai en 2016 :
L’étude IFM-2009 a été menée de 2010 à 2012 dans 69 centres français, belges et suisses permettant l’inclusion de 700 patients. Les résultats confirment qu’après un traitement d’induction par bortezomib (Velcade®)-lénalidomide (Revlimid®)-dexaméthasone (VRD), l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques améliore de façon très significative la survie sans progression sans engendrer de toxicité déraisonnable. L’autogreffe reste donc indispensable en première ligne de traitement chez les sujets jeunes afin d’assurer un contrôle plus profond et plus durable de la maladie, notamment par le biais d’obtention de taux plus important de rémission complète avec négativation des recherches de maladie résiduelle.
Suite de l’essai en 2016 :
Les résultats de l’essai clinique IFM/DFCI 2009 ont confirmé l’importance d’obtenir une réponse la plus complète possible après un traitement initial par VRD (bortezomib (Velcade®), lénalidomide (Revlimid®) et dexaméthasone) chez les patients de moins de 65 ans en première ligne.
Dans ce contexte, les protocoles en cours comme KRD (carfilzomib (Kyprolis®), lénalidomide (Revlimid®) et dexaméthasone), MLN RD (Ixazomib (Ninlaro®), lénalidomide (Revlimid®) et dexaméthasone), et Cassiopée (bortezomib, thalidomide, dexaméthasone et daratumumab (Darzalex®) ont pour objectif d’optimiser la profondeur de la réponse à chaque étape du traitement, que ce soit après le traitement d’induction, la consolidation et la maintenance afin de prolonger la survie des patients. Au total, l’ensemble des données de l’IFM/DFCI 2009 permettent d’envisager la possibilité d’un traitement « à la carte », plus adapté, en fonction du risque cytogénétique et de la maladie résiduelle à des étapes « clés » du traitement.
En juin 2016, une autre étude, l’étude IFM 2013-01, a été présentée qui est un essai de phase 2 qui recrute les patients rechutant après une préalable inclusion dans l’essai IFM/DFCI 2009 qui comparait VRD (bortezomib (Velcade®), lénalidomide (Revlimid®), dexaméthasone) + autogreffe, à VRD sans autogreffe. Les patients reçoivent tout d’abord quatre cycles de PCD : pomalidomide (Imnovid®), cyclophosphamide (Endoxan®) et dexaméthasone, puis cinq cycles supplémentaires de PCD (pour ceux ayant déjà reçu une autogreffe) ou une autogreffe + deux cycles de PCD de consolidation (pour ceux n’ayant pas déjà été autogreffés), suivi d’un traitement d’entretien par Pomalidomide-Dexaméthasone jusqu’à progression. 33 centres participent à cette étude et il reste encore six patients à inclure.