LES 2 PROJETS RÉCOMPENSÉS AU TITRE DE L’AAP AF3M 2017
Efficacité du laser de basse énergie dans la prévention et le traitement des mucites chimio-induites durant l’autogreffe chez les patients atteints de myélome multiple
Porteur du Projet : Bertrand Arnulf, PUPH, chef du service d’immuno-hématologie, Mysotis 4, Hôpital Saint-Louis, APHP.
Le traitement du Myélome Multiple des patients d’âge inférieur à 65 ans comporte un traitement de chimiothérapie à forte dose (Melphalan 200mg/m2) avant autogreffe. Ce traitement cytotoxique pour les cellules tumorales, agit également sur les cellules saines de l’organisme en renouvellement rapide et spécifiquement sur les cellules du tube digestif et des muqueuses entrainant des mucites (lésions de la cavité buccale) très douloureuses pouvant entrainer des complications infectieuses. Si une bonne hygiène buccale ainsi qu’une alimentation adaptée peuvent améliorer les symptômes, aucun consensus ne se dégage actuellement sur les traitements préventifs et curatifs. La laserothérapie basse fréquence constitue un traitement des lésions permettant de réduire la sévérité et la durée des mucites.
Après avoir formé le personnel médical pendant 6 mois, sur une étude réduite à 30 patients, l’équipe propose de comparer dans une étude de phase 3 un traitement par laser faible puissance avec le traitement de référence dans le service (bains de bouche) sur une période d’1 an (70 patients).
L’AF3M a apporté son soutien pour un budget de 15 000 € permettant ainsi l’acquisition du matériel (laser, guides optiques, lunettes de protection etc…).
Essai randomisé évaluant l’efficacité du sélénium dans la prévention de la mucite chimio-induite au cours des intensifications thérapeutiques avec autogreffe de cellules souches périphériques - Etude auto-sélénium
Porteur du Projet : Dr Corentin Orvain Maladie du sang CHU d’Angers
La mucite est également la problématique de ce projet car cet effet secondaire important dans le cas d’une intensification thérapeutique avant autogreffe est à l’origine d’une prolongation de la durée d’hospitalisation et de complications infectieuses. La mucite sévère est responsable de douleurs importantes altérant la qualité de vie des patients nécessitant l’utilisation d’opioïdes et parfois une nutrition parentérale (nutrition par voie veineuse d’un mélange de substrats énergétiques et de vitamines). Outre le risque infectieux, la mucite entraîne une inflammation qui peut être réduite par l’action d’anti-oxydants tel que le sélénium, un oligo-élément en très faible quantité dans l’alimentation habituelle, qu’en est-il de l’apport de quantité plus importantes en prévention ?
C’est ce que l’équipe se propose d’évaluer dans deux groupes de patients pris au hasard : un groupe contrôle et un groupe supplémenté par 300 µg de sélénium par jour (dose de référence). L’administration se fera par voie intraveineuse et son efficacité sera étudiée sur la prévention des mucites sévères.
L’AF3M a apporté un soutien de 15 000 € pour financer l’achat du sélénium (hors AMM), son dosage et l’assurance nécessaire à cette étude.