Par décret du Président de la République en date du 10 mai 2016, Catherine de SALINS est nommée présidente du conseil d’administration de l’ANSM. Elle succède ainsi à Agnès Jeannet, qui exerçait cette fonction depuis octobre 2012.
Par décret du Président de la République en date du 10 mai 2016, Mme Catherine de Salins, conseillère d'Etat, est nommée présidente du conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Elle succède à Agnès Jeannet, qui avait été nommée en octobre 2012, à soixante ans, et qui était diplômée de l'ENA, Igas et ancienne directrice générale de l'Agence Française du Sang (AFS devenue EFS).
Également ENA (1984), Mme de Salins a effectué une carrière de magistrat dans les juridictions administratives, au cours de laquelle elle a notamment traité des questions de responsabilité hospitalière. Elle a été directrice des affaires juridiques pour les ministères chargés des affaires sociales et de la santé. Elle déclarait devant la commission ad hoc de l’Assemblée Nationale : "Fille, petite-fille, nièce et sœur de médecin, j'ai baigné dans un environnement médical, d'autant plus que mon père, praticien hospitalier, a dirigé un centre de transfusion sanguine de 1974 à sa retraite. Devenue magistrate, j'ai souvent échangé avec lui sur les causes qui avaient conduit à l'affaire du sang contaminé. J'ai moi-même été transfusée à deux reprises".
Un membre de la commission : "Ne pensez-vous pas qu'une clarification des actions de chacune soit nécessaire, voire qu'il serait opportun d'effectuer des regroupements ?"
A intervalles réguliers, il faudra se demander si le découpage existant est pertinent et si certaines missions confiées à l'ANSM le sont à bon escient. (…). en tout état de cause, la réponse me semble davantage appartenir au législateur qu'au conseil d'administration.
À la question du président : "Comment voyez-vous la place des associations d'usagers dans le conseil d'administration ? La loi garantit-elle suffisamment leur indépendance vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique ?",
elle répondait, fort lucidement : "La loi ne garantit pas leur indépendance. Elles peuvent être financées par les industries du secteur et il est vraisemblable qu'elles le sont. Cependant, comme tous les autres membres du conseil d'administration, les membres représentant les usagers remplissent une déclaration publique d'intérêts et doivent s'abstenir de siéger si un conflit d'intérêts apparaît sur une question traitée par le conseil d'administration."